Octobre 2021
Littérature & extériorité

Les 19 & 20 octobre 2021 / 9h - 19h - Colloque international en distanciel
Extériorité spatiale, froide et séparatrice, Partes extra part (Descartes) ; extériorité silencieuse et effrayante des espaces infinis (Pascal) ; extériorité temporelle d’une mort pourtant si proche lorsqu’elle est à la première personne (Jankélévitch) ; extériorité absolue de l’autre (Levinas) ; extériorité existentielle et innommable (Sartre) ; extériorité insaisissable d’un temps impossible à retrouver ou d’un désir impossible à satisfaire (Proust) ; extériorité intraitable du réel (Barthes) ; extériorité surgissant de l’exigence du fragmentaire (Blanchot) ; extériorité radicale de l’irréductible phénoménologique (Husserl) ; extériorité profonde de la chair entrelacée (Merleau-Ponty) ; etc. L’extériorité ne débouche-t-elle donc pas inéluctablement sur une antinomie ? N’impliquerait-elle pas inexorablement une approche apophatique ou négative ? Face à ce qui semble déborder toute logique du cartographe ou de géomètre, ne faut-il pas se lancer à la poursuite de l’extériorité, dans un voyage sans retour vers l’autre, comme une ascèse — condition nécessaire à l’écriture, à en croire Jorge Semprun dans L’Écriture où la vie ? Différemment d’une unique vision hors sol, sans mystère et sans profondeur et éloigné du seul point de vue perspectif à travers lequel les choses s’escamotent entre elles, il faut envisager le monde dans une forme de simultanéité de points de vue, là où l’extériorité se niche, au cœur de leur enveloppement. Dans cette perspective, de nombreuses questions se posent quant au rapport de l’extériorité à la littérature. Comme possible épreuve de l’impossibilité de l’écriture, l’extériorité seraitelle un empêchement ou au contraire la possibilité de l’écriture même ? Et, si l’extériorité en appelle à une approche en retrait, en quoi conduirait-elle la littérature à une ouverture ? De plus, à travers son rapport à l’indétermination, l’extériorité permettraitelle de s’approcher au plus près de l’être ? Et, ce faisant, en retour, de quelle manière la littérature éclairerait-elle l’extériorité ?
Avec : Anikó Ádám Márcia Arbex Biagio D’Angelo Christine Delory-Momberger Kenji Kitayama Maria do Rosário Lupi Bello Juliana Mantovani Maria Adélia Menegazzo Walter Menon Vincent Metzger Gilles Picarel François Soulages Thierry Tremblay
Autour de Photo doc

Le mercredi 20 octobre 2021 à 19h -- Auditorium de l'ADAGP - 11 rue Duguay-Trouin - 75006 Paris
"À l’ère de l’anthropocène, alors que la responsabilité de l’homme sur le changement de la planète n’est plus à prouver, l’urgence d’une redéfinition de la place, de l’engagement et du rôle de l’artiste s’impose. Comment être un.e photographe relié.e aux mondes environnants, comment prendre part à ses transformations ?
Dans la suite d’Edgar Morin qui nous dit que « le monde à l’extérieur et à l’intérieur de nous [sont] dans un dialogue permanent » et que « tout être vivant, et notamment humain, possède à l’intérieur de lui-même l’organisation de son milieu », nous envisageons la photographie documentaire sous l’angle de nouvelles écritures où photographe et monde sont en commerce permanent dans une interaction processuelle menée sous le registre de l’enquête.
Nous voulons mettre en lumière une génération de photographes pour qui, si le geste photographique et l’image qui en résulte sont toujours aux prises avec le monde, ce n’est plus seulement pour le représenter, le restituer ou l’attester dans ce qui serait sa réalité objective, mais pour faire paraître, pour « révéler » (au sens photographique) leur confrontation avec le monde par le biais de l’image photographique.
Photo Doc affirme sa place singulière dans la photographie documentaire en alliant résolument le marchand et le culturel, en parallèle de sa Foire annuelle, la structure œuvre maintenant à l’ouverture d’un Observatoire des nouvelles écritures de la photographie documentaire."
Avec la participation de Christine Delory-Momberger.
Attention, l'accès se fera sur contrôle de votre passe sanitaire, le port du masque reste obligatoire.
LES TERRITOIRES DE L'EAU, REGARD BRÉSILIEN

Une exposition photographique proposée par Initial LABO en partenariat avec le Festival FF Paranapiacaba et IANDE 23 septembre au 10 octobre 2021 - de 10h à 18h du mardi au samedi (les 23, 24 et 25 septembre jusqu’à 20h) - Initial Labo - 62 avenue Jean-Baptiste Clément 92100 Boulogne-Billancourt
Avec la présentation du travail des lauréats Raphael Alves - Márcio Borsoi - Nilmar Lage - Mergulha et Voa - Sheila Oliveira
et des photographes invités : Elza Lima - Júlia Pontés - Marilene Ribeiro